Hors Christine Arron

Publié le par Sébastien

2 octobre 2006

Jones, le choix de la raison ?

Jones, raison ou passion ?
 
En dépit d'une contre-expertise qui l'a innocentée en septembre, Marion Jones, quintuple médaillée olympique à Athènes, s'est résolue à arrêter sa saison pour prendre un recul nécessaire. Accablée de tous côtés par des accusations de dopage, l'Américaine serait sur le point de prendre sa retraite.
 
 
Deux sprinters ont connu une saison 2006 à deux vitesses. D'un côté, Asafa Powell a égalé deux fois son propre record du monde du 100m à 9"77, établi à Athènes en 2005. A bientôt 24 ans, le Jamaïcain a glané enfin son premier titre individuel aux jeux du Commonwealth. Et savourer un début de reconnaissance, lui qui est dans l'ombre de Justin Gatlin, champion du monde et olympique et co-détenteur du record du monde avec lui, avant que celui-ci ne soit soupçonné de dopage.

De l'autre, Marion Jones est revenue au point mort. Sa saison n'aura duré qu'un mois et demie, le temps de commencer doucement au meeting d'Hengelo en 11"16, pour terminer à Rome en 10"91. Mais entre temps, un contrôle antidopage positif à l'EPO, descellé aux championnats des Etats-Unis cet été, est venu entâcher ses performances et raviver les soupçons.

Pourquoi pas elle ?

Si le premier rêve encore d'être le seul homme le plus rapide du monde, en attendant le titre suprême aux prochains mondiaux à Osaka en 2007, la seconde hésite désormais à prendre sa retraite à 31 ans. En dépit d'une contre-expertise qui l'a innocentée en septembre, l'Américaine a décidé de mettre fin d'abord à sa saison pour se poser les bonnes questions.

Soupçonnée de dopage sans jamais être accusée à raison, Marion Jones est au centre de nombreuses discussions. Au centre même de l'affaire BALCO, qui a révélé de nombreux athlètes bourrés d'EPO... à tel point que l'Américaine ne sait plus à quel saint se vouer. Et il faut bien le dire, les observateurs et spécialistes non plus. Son ancien partenaire, CJ Hunter, et son actuel, Tim Montgomery, ont tous été convaincus de dopage et suspendus à raison. Alors pourquoi pas elle ?

La retraite comme meilleure solution ?

Le premier à taper dans la fourmilière est Michael Johnson, recordman du monde du 200 et du 400m. Pour lui, c'en est trop : les soupçons de dopage qui flottent au-dessus d'elle sans jamais l'accabler doivent la résoudre à prendre sa retraite. Seule la championne slovène Merlène Othey a osé prendre sa défense : "Je ne peux qu'imaginer la pression, le stress qu'elle a subis, sachant qu'elle était innocente", a déclaré l'ancienne Jamaïcaine.

"Cela restera gravé dans la mémoire de l'athlète" , a-t-elle même ajouté. Tellement que maintenant, Jones a déclaré dans le New York Times que sa mauvaise publicité l'incitait de plus en plus à quitter les pistes. "Ce qui m'est arrivé est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Mais que puis-je faire d'autre ? Peut-être devrais-je me résoudre à abandonner le sport. Prendre une autre voie sera difficile". Une fois encore, le mystère planera jusqu'au bout sur cette athlète.

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B
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